2019-2020
(résidence en cours réalisée avec un petit groupe de patients et de membres du personnel hospitalier autour de la disparition programmée de l’ancien asile de Ville-Evrard qui va disparaître pour devenir quartier d'habitation, en collaboration avec Cécile Offroy, sociologue et Jean-Marc Oberti, vidéaste)
Je pars de ce qui lutte et reste pour tenter de décrypter un contre-temps inintelligible en train d’émerger.
Ici la trace n'est pas seulement objet photographique, elle devient l’événement. Une sorte de conscience parallèle d’une mémoire en cours d’élaboration.
Qu’est-ce que cela provoque quand on force ces fragments à devenir mémoire ?
À partir d'une perception immédiate, des objets, des souvenirs étrangers viennent ricocher dans notre imaginaire ou nos propres souvenirs. Pour nous faire sentir la matière et le souffle d'un lieu en train de disparaître et révéler une poétique du basculement dans le souvenir.
Nous ne sommes plus seulement les spectateurs d’une mémoire en cours d’apparition, mais des acteurs, témoins et auteurs, d’une perception de la disparition.
1ère phase: Restitution intermédiaire avec projection vidéo mêlant images fixes et images en mouvement avec lecture de textes et installation photo visant à prolonger la perception de l’image filmée dans une mise en récit intersubjective de ce territoire en mutation.