“J’ai vu le sablier du ciel et de la mer se renverser” (Paul Eluard)
J’attrape ces images telle une exploratrice - marchant en diagonal entre les astres - qui scrute ce qui nous échappe de ces lieux étranges semés depuis l’enfance. Les scènes saisies renferment la lente oscillation d’ombres éprises de lumière. Puisées dans cette clarté fugace et indécise, ces corps infinis racontent les abîmes intérieurs et les masques vrillés qu’on oublie d’ôter au sortir de l’aube. Comme un mouvement ininterrompu de formes inconnues à reconstituer, entre créatures nouvelles et paysages transmutés inspirés des séquences héritées d’histoires imposées et des corps réanimés de l’absence.